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Texte lu par la classe de Seconde (2014-2015) du Lycée DARCHICOURT de HENIN BEAUMONT,
Professeur référent Caroline FROMONT.

AOUSSEDJ Camélia, BACQUET Rachel, BRIGUI Amine, DAHAU Ahmed, DELACHERIE Océan, DE-MUYNCK Sophie, DEVILLE Mélody, DUQUENNE Quentin, DUVIN Stacy, ENUDDE Mégane, FRANQUENOUL Jayson, GAWELIK Gwénaëlle, GYDÈ Noémie, JOZWIACK Camille, KEBAÏLI Inès, LAIGNEZ Romain, LAVALLE Françoise, MELIES Océane, HEZIANI Loris, MICHALEF Quentin, OUZANI Ismaël, PERU Maxime, PLOUVIN Patrice, PUSCEDDU Carolina, ROHAS Adrien, STANKIEWICZ Fallon, SZEKELY Audrey, VASSE Sarah, VANHAEZBROUCKE Adam, MAËS Rafaël, TARADEL Elodie

Chant : Lucienne VAN NEER née LEFEBVRE

lyrics

21 Aout 1914
(...) Un aéroplane français est descendu à environ 100 mètres au-dessus de nous et les 2 officiers qui le montaient ont agité ensemble leurs képis. On voyait qu’ils apportaient à Verdun de bonnes nouvelles de la bataille. Je n’ai pas reçu de lettres aujourd’hui mais j’ai l’espoir d’en avoir tantôt.
1er Septembre 1914
Toujours dans les tranchées. Bombardement et incendie d’un petit village à 4km d’ici par les Allemands. Alertes et coups de feu fréquents par les sentinelles. Je prends la garde de 11h1⁄2 à 12h1⁄2 du soir. Tout cela est bien triste, la nuit.
3 Septembre 1914
(...)
Les 10 et 11 Septembre 1914
Je suis de garde à la poudrière de Sauville. Cela me repose un peu. (…) Mais que c’est dur d’être éloigné de ses trésors !
Le 14 Septembre 1914
Nous retournons à Marceau, bien heureux de nous délasser un peu. Nous étions si sales ! (...)
17 Septembre 1914
(…) Encore et toujours ESPOIR ! C’est toute ma vie qui est dans ces mots, après vous, mes chers trésors.
19 Septembre 1914
(…) J’ai dû assister à l’exécution d’un déserteur mais j’ai eu le grand bonheur de ne pas verser le sang. (…) Je crois que je m’en souviendrai toute ma vie (qui sera peut-être bien courte) mais il est vrai que je dois vivre dans l’espoir. Ce serait si triste de partir sans vous embrasser une dernière fois. Tu vois, mon ange, j’ai des idées noires aujourd’hui. Pardonne- moi, dis. (…) La force morale a des limites, je m’en suis déjà aperçu. Nous remontons à Marceau par un très vilain temps. Que je suis triste !
Le 26 Septembre 1914
Rien de nouveau. (...)
28 Septembre 1914
(…) Tes lettres me donnent confiance, ma bien aimée. (...)
Le 29 Septembre 1914
(...)
Le 30 Septembre 1914
Jusque midi, travail aux tranchées. Je me sers de la pioche. (...)
3 Octobre 1914
(…) Je viens de regarder vos chères photos et en moi-même, je vous dis ADIEU !
7 Octobre 1914
(…) Quelle nuit épouvantable ! Nous sommes transis ! Plus amples détails plus tard. Le temps me manque...
8 Octobre 1914
Toujours en première ligne. Je découvre des tombes allemandes, des fusils, des casques, des sacs, des quarts, des musettes, des capotes, toutes les choses appartenant à leur équipement. Ce qui m’attriste aussi, c’est que je vois, au milieu de tout ce déluge, 3 bibles protestantes. Il doit y en avoir beaucoup de notre religion ! (…) Que c’est épouvantable ! (…) A plus tard, plus de détails...si je puis le faire.
11 Octobre 1914
(…) Pendant cette longue journée d’attente, je suis continuellement avec vous...mais par la pensée seulement... (...)
Le 12 Octobre 1914
(...)
14 Octobre 1914
Nous allons occuper un petit village (Painville à 20km de Verdun), à quelques centaines de mètres des tranchées allemandes. Vers 4h de l’après-midi, la 10ème compagnie reçoit l’ordre d’attaquer. Nous avons environ 70 blessés et 16 morts dont 2 qui ont fait partie de mes camarades, 2 bons amis ! Mon camarade Mazière a reçu une balle dans la cuisse mais ce n’est pas grave. (...)
21 Octobre 1914
Nous passons la nuit dans des tranchées. Que cette nuit est froide ! Je suis de garde avec mon ami Garnier à la 2ème heure de faction. Nous entendons de nombreux coups de feu. Plusieurs balles passent au-dessus de nos têtes. Malgré le brouillard qui tombe, nous restons continuellement couchés dans l’herbe mouillée. (…) Je ne trouve plus de mots pour t’exprimer mon état d’âme. (...)
23 Octobre 1914
(…) Je me demande maintenant, à peu près chaque jour si nous pourrons faire ensemble le réveillon, si nous serons réunis pour Noël ! Quel joli Noël ce serait, (...)
26 Octobre 1914
Le matin et l’après-midi, encore des tranchées. Le soir, nous prenons la garde (mon escouade seulement) dans les tranchées en avant de Douaumont. La faction n’est pas trop pénible (2h en tout la nuit). Nous pouvons dormir tant bien que mal dans une tranchée couverte seulement, elle est si étroite que l’on ne peut s’allonger. On dort accroupi mais nous sommes à l’abri. Le lendemain matin, repos.
Le 29 Octobre 1914
Le matin, je repasse la visite à Marceau. A ce qu’il paraît, j’ai besoin de repos. (...)
7 Novembre 1914
Je reçois le colis de Jeannette. (...) Il contient 2 paires de chaussettes bien chaudes. Elle a même pris les précautions de renforcer les talons. Je vais avoir bien chaud aux pieds avec, 2 paquets de chocolat fondant, 1 cache-col en laine qu’elle a tricoté et il est bien chaud, 1 bonne paire de gants fourrés, 6 pierres à briquet, 2 paquets de tabac à 0,50, 1 cahier de papier à cigarettes, des cachous, 1 bon paquet de pastilles Valda qui me fait grand plaisir. Je tousse de plus en plus depuis quelques jours et principalement la nuit. (...)
10 Novembre 1914
J’ai bien toussé cette nuit, ma chérie. J’ai bien mal à la gorge aussi je vais aller voir le Major. J’en reviens. Il m’a dit de me tenir bien au chaud, de ne pas sortir de la chambre, (...)Toujours sans lettre (...). Que cela est dur ! (...)

18 Novembre 1914
Me voilà au milieu de mes camarades. Ils étaient bien heureux de me revoir et moi aussi (...). En ce moment, c’est le paradis, ici au 29ème. Espérons que cela continuera mais... Pour la première journée, je vais la passer au bois, faire des stères de bois de chauffage, travail peu pénible mais le soir, je suis bien fatigué quand même. Je me sens plus faible que je ne le pensais. Beaucoup de baisers à mes adorés.
Le 20 Novembre 1914
Toujours le même travail au même endroit. Quel changement ! Quelle vie calme ! Plus d’obus ni de balles. (...)
Le 23 Novembre 1914
Journée identique aux précédentes. (...)
1er Décembre 1914
Encore un mois qui vient de s’écouler loin de vous, mes 2 trésors. C’est le 4ème. Que nous réserve le 5ème ? (...)
5 Décembre 1914
(…) Je n’ai presque pas dormi de la nuit. J’étais si heureux ! Je reçois un colis de Jeannette ce soir.
8 Décembre 1914
(…) Je reçois aujourd’hui le traitement contre la typhoïde. Je l’ai reçu de la maison Lumière. Je commence à le suivre demain matin. Une chance de plus de nous revoir (...)
Le 11 Décembre 1914
(…) Toujours sans nouvelles de toi, mon cher ange. Quel supplice ! Et dire que tu souffres autant que moi ! (...)
Le 12 Décembre 1914
Travail identique aux jours précédents. Rien de neuf. Un paquet de Jeannette qui me fait bien plaisir. Je reçois presque chaque jour de leurs chères nouvelles. C’est un soulagement à ma souffrance.
23 Décembre 1914
(...) Si malheur m’arrivait, vous sachant en sécurité, ce serait pour moi une petite consolation. Mais si malheur vous était arrivé, (...), autant mourir de suite utilement que de mourir ensuite de chagrin. (…) A cela, je pense souvent ! Enfin, ne voyons pas tout en noir ! Heureusement que l’espoir est toujours là ! (...)
27 Décembre 1914
Travail au bois de Souville. (…) En rentrant le soir, nous apprenons que dans 1 jour ou 2, nous allons remettre sac à dos mais personne ne sait dans quelle direction. Espérons que la chance continuera à me favoriser. Que ce serait épouvantable, (...) si je devais vous laisser seules dans la vie. Je ne pense qu’à vous (...)! Mille et mille gros baisers. J’y mets toute mon âme. Espérons toujours.
1er Janvier 1915
Quelle triste journée pour nous, mon adorée ! Que je suis triste ! Autant que toi sans doute, car tu dois être malheureuse encore plus ce jour que les précédents. Souhaitons du plus profond de notre cœur que cette terrible guerre prendra bientôt fin, que nous nous retrouverons bientôt, tous unis et en bonne santé, c’est le plus beau vœu que je puisse faire, mon cher ange ! Tu causeras souvent à notre petite Edith adorée de son papa qui l’aime de tout son cœur, dis mon cher ange ? Tu l’embrasseras très fort et très souvent pour moi en attendant que je puisse le faire moi-même. Mais quand cette joie immense me sera-t-elle permise ?

credits

from A bient​ô​t de tes nouvelles​.​.​., released November 11, 2015
Direction: Thomas DEBAENE, Germain MAGNAVAL
Musique: Samuel DEWASMES & Séverine LIS

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Samuel DEWASMES et Séverine LIS Lille, France

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